Un article rapide pour vous présenter un projet qui a l’air vraiment chouette !
Continuer la lecture de Un projet d’album jeunesse : “La journée de Sacha”Auteur : dcaius
Les principes antivalidistes à la carte
Ces derniers temps, certaines parties de mon entourage ont été agitées par des conflits. Différentes choses en sont ressorties — des critiques plus ou moins constructives, des rancœurs, des accusations, des soupçons. Bref, ce n’était pas très joyeux, et j’ai pour ma part considérablement déchanté face à l’attitude de certaines personnes pour qui j’avais beaucoup d’estime.
De tout cela, je retiens surtout une chose : il faut se méfier des principes qui disparaissent facilement lors d’un conflit. Je m’explique.
Je trouve assez suspect que quelqu’un qui promeut un ensemble de valeurs les abandonne afin de critiquer quelqu’un. Cela peut être une personne qui se réclame du féminisme mais emploie sans scrupule des manœuvres misogynes pour rabaisser quelqu’un. Cela peut être une personne qui prétend s’allier aux personnes trans pour lutter contre la transphobie, mais qui mégenre* les personnes qu’elle considère comme des ennemies. Cela peut être quelqu’un qui prétend lutter contre le validisme, mais n’hésite toutefois pas à séparer les bon·ne·s des méchant·e·s handicapé·e·s selon des logiques validistes, lorsque cela l’arrange.
Continuer la lecture de Les principes antivalidistes à la cartePrédation éphébophile et mauvaise foi
S’il y a un sujet qui met tout le monde à cran en un temps record, c’est bien la prédation éphébophile. Tout le monde veut absolument avoir un avis dessus, car tout le monde s’estime légitime à en avoir un, et on entend parfois des aberrations sans nom. J’écris cet article avec colère, épuisement, et lassitude. Mais j’espère pouvoir m’exprimer avec clarté et faire réfléchir sur ce sujet, car il y en a bien besoin.
Continuer la lecture de Prédation éphébophile et mauvaise foi#WorldAutismDay2020
Le 2 avril est la journée mondiale de l’autisme ! J’espère que toutes les personnes autistes passent une bonne journée.

#AvrilArtAutiste2020
Demain commence le mois de l’acceptation de l’autisme.
L’an passé, j’avais lancé un défi artistique, #AvrilArtAutiste. Je vous propose cette année un nouveau calendrier pour ce défi et je vous propose d’utiliser #AvrilArtAutiste2020 pour que l’on retrouve plus facilement les participations de cette année !

Le principe est simple : le calendrier propose un thème par jour. Il n’y a pas d’obligation d’utiliser le thème, ou de participer tous les jours ; ce ne sont que des suggestions.
Si vous avez fait votre propre calendrier, ou lancé une initiative similaire pour le mois d’avril, n’hésitez pas à vous manifester en commentaire pour que je puisse relayer !
Si vous êtes en cours de diagnostic, en questionnement, ou cousin·e autiste, vous êtes les bienvenu·e·s à participer quoiqu’il en soit. En revanche, bien entendu si vous êtes neurotypique je vous demande de respecter le fait que ce défi ne vous est pas destiné, et de vous contenter d’admirer et de partager les participations !
Continuer la lecture de #AvrilArtAutiste2020Stim, une anthologie autiste !
Je viens de recevoir mon exemplaire de Stim, une anthologie autiste éditée par Lizzie Huxley-Jones. Dix-huit contributeurices ont pris part à cet ouvrage. Il y a des essais, des poèmes, des illustrations.
Continuer la lecture de Stim, une anthologie autiste !Le validisme en période d’épidémie
L’épidémie de maladie à coronavirus 2019, ou COVID-19, est un sujet impossible à éviter actuellement. Cet article ne portera pas sur le virus en soi, car bien d’autres en personnes en parleront mieux que moi et je ne prétends pas avoir les connaissances requises pour faire de la pédagogie à ce sujet. J’aimerais en revanche parler des manifestations du validisme qu’on voit émerger durant cette période d’épidémie.
Continuer la lecture de Le validisme en période d’épidémieTrauma et pardon, partie 1
Un tweet que j’ai vu passer il y a quelque temps posait la question suivante : le pardon est-il nécessaire pour aller de l’avant ?
Réponse courte : non, pas systématiquement
Non, il n’est pas forcément nécessaire de pardonner la personne qui a abusé de nous pour aller mieux. L’idée selon laquelle on ne peut pas passer à autre chose ou pleinement guérir sans pardonner peut s’appliquer à certaines situations, mais ce n’est en aucun cas une règle d’or.
Lorsque l’on a grandi dans un milieu où le pardon est incontournable et présenté comme indispensable (par exemple, une famille chrétienne très pratiquante), cela peut être particulièrement difficile de se défaire de ce cliché, avec des conséquences parfois désastreuses. Pourquoi cela ?
La répression des émotions
Il est assez courant (pour des victimes de trauma comme pour d’autres personnes) de réprimer les émotions “encombrantes” pour ne garder que celles qui sont perçues comme socialement constructives ou socialement valorisées.
Autrement dit, si l’on a l’impression qu’être en colère ou triste n’arrangera pas la situation dans laquelle on se trouve, voire l’empirera, il est possible que l’on fasse complètement l’impasse sur nos propres ressentis pour s’occuper plutôt de ceux de nos interlocuteurices, notamment en les assurant que l’on est pas fâché·e ou blessé·e et que tout va bien. Et ce n’est pas forcément un mensonge : parfois, on a tout simplement pas pris le temps d’examiner comment l’on se sent avant de rassurer autrui.
Cette tendance à réprimer automatiquement ses émotions peut être exacerbée lorsque l’expression des émotions a été découragée chez la personne ; par exemple, si lors de l’enfance toute expression de la colère était diabolisée, les larmes fustigées comme un signe de faiblesse, etc.
Or, pour pardonner, encore faut-il prendre pleinement la mesure de ce que le pardon implique. Dans certains cas, pardonner prématurément est un obstacle au rétablissement. Ce sera le sujet d’un deuxième article à venir prochainement !
Prétendre qu’une tâche est facile ne la rend pas facile.
Un grand merci à Adèl’e pour cette traduction d’un article de Real Social Skills publié en 2018 ! Si vous préfèrez lire directement l’article dans sa version originale en anglais, c’est par ici. J’avais déjà mentionné Real Social Skills, site écrit par une personne autiste, dans un article l’an dernier au sujet des habiletés sociales.
Continuer la lecture de Prétendre qu’une tâche est facile ne la rend pas facile.Radicale, par Emily Jamar
Emily Jamar a gracieusement accepté que son article soit traduit et publié ici. J’ai fait de mon mieux avec la traduction (avec l’aide précieuse de MarieGab), mais si vous lisez l’anglais de manière confortable, je vous recommande le texte original !
Continuer la lecture de Radicale, par Emily Jamar