#AvrilArtAutiste2020

Demain commence le mois de l’acceptation de l’autisme.

L’an passé, j’avais lancé un défi artistique, #AvrilArtAutiste. Je vous propose cette année un nouveau calendrier pour ce défi et je vous propose d’utiliser #AvrilArtAutiste2020 pour que l’on retrouve plus facilement les participations de cette année !

Calendrier d'Avril Art Autiste 2020

Le principe est simple : le calendrier propose un thème par jour. Il n’y a pas d’obligation d’utiliser le thème, ou de participer tous les jours ; ce ne sont que des suggestions.

Si vous avez fait votre propre calendrier, ou lancé une initiative similaire pour le mois d’avril, n’hésitez pas à vous manifester en commentaire pour que je puisse relayer !

Si vous êtes en cours de diagnostic, en questionnement, ou cousin·e autiste, vous êtes les bienvenu·e·s à participer quoiqu’il en soit. En revanche, bien entendu si vous êtes neurotypique je vous demande de respecter le fait que ce défi ne vous est pas destiné, et de vous contenter d’admirer et de partager les participations !

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Stim, une anthologie autiste !

Je viens de recevoir mon exemplaire de Stim, une anthologie autiste éditée par Lizzie Huxley-Jones. Dix-huit contributeurices ont pris part à cet ouvrage. Il y a des essais, des poèmes, des illustrations.

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Le validisme en période d’épidémie

L’épidémie de maladie à coronavirus 2019, ou COVID-19, est un sujet impossible à éviter actuellement. Cet article ne portera pas sur le virus en soi, car bien d’autres en personnes en parleront mieux que moi et je ne prétends pas avoir les connaissances requises pour faire de la pédagogie à ce sujet. J’aimerais en revanche parler des manifestations du validisme qu’on voit émerger durant cette période d’épidémie.

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Trauma et pardon, partie 1

Un tweet que j’ai vu passer il y a quelque temps posait la question suivante : le pardon est-il nécessaire pour aller de l’avant ?

Réponse courte : non, pas systématiquement

Non, il n’est pas forcément nécessaire de pardonner la personne qui a abusé de nous pour aller mieux. L’idée selon laquelle on ne peut pas passer à autre chose ou pleinement guérir sans pardonner peut s’appliquer à certaines situations, mais ce n’est en aucun cas une règle d’or.

Lorsque l’on a grandi dans un milieu où le pardon est incontournable et présenté comme indispensable (par exemple, une famille chrétienne très pratiquante), cela peut être particulièrement difficile de se défaire de ce cliché, avec des conséquences parfois désastreuses. Pourquoi cela ?

La répression des émotions

Il est assez courant (pour des victimes de trauma comme pour d’autres personnes) de réprimer les émotions “encombrantes” pour ne garder que celles qui sont perçues comme socialement constructives ou socialement valorisées.

Autrement dit, si l’on a l’impression qu’être en colère ou triste n’arrangera pas la situation dans laquelle on se trouve, voire l’empirera, il est possible que l’on fasse complètement l’impasse sur nos propres ressentis pour s’occuper plutôt de ceux de nos interlocuteurices, notamment en les assurant que l’on est pas fâché·e ou blessé·e et que tout va bien. Et ce n’est pas forcément un mensonge : parfois, on a tout simplement pas pris le temps d’examiner comment l’on se sent avant de rassurer autrui.

Cette tendance à réprimer automatiquement ses émotions peut être exacerbée lorsque l’expression des émotions a été découragée chez la personne ; par exemple, si lors de l’enfance toute expression de la colère était diabolisée, les larmes fustigées comme un signe de faiblesse, etc.

Or, pour pardonner, encore faut-il prendre pleinement la mesure de ce que le pardon implique. Dans certains cas, pardonner prématurément est un obstacle au rétablissement. Ce sera le sujet d’un deuxième article à venir prochainement !

Radicale, par Emily Jamar

Emily Jamar a gracieusement accepté que son article soit traduit et publié ici. J’ai fait de mon mieux avec la traduction (avec l’aide précieuse de MarieGab), mais si vous lisez l’anglais de manière confortable, je vous recommande le texte original !

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Le bégaiement, par Xetra

Nous sommes le 22 octobre, c’est la journée mondiale du bégaiement. Xetra, qui est bègue, a gracieusement accepté que je publie ici les textes qu’elle a écrits à cette occasion en 2016 et en 2018. Xetra a aussi écrit un fil Twitter aujourd’hui sur le même sujet, que je vous recommande vivement. Bonne lecture !

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La prosopagnosie

Peinture "Prosopagnosie" par Louise Duneton
Prosopagnosie, © Louise Duneton

Qu’est-ce que la prosopagnosie ?

Il s’agit d’une différence neurologique dont on estime qu’elle concerne 2,5% de la population. Les personnes prosopagnosiques ne reconnaissent pas les visages. Pas seulement les inconnu·e·s croisé·e·s une fois ou les célébrités, mais aussi les personnes de leur famille par exemple ! De nombreuses personnes prosopagnosiques racontent ne pas avoir reconnu leur propre mère.

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Quelques réflexions sur les abus pédophiles et éphébophiles

Cela fait plusieurs années que je songe à partager quelques réflexions sur un sujet très difficile à aborder pour moi. Je l’ai fait dans un fil Twitter que je paraphraserai dans cet article.

[Avertissement de contenu : abus sexuels, pédophilie, éphébophilie, culture du viol, victim-blaming]

Si vous êtes vous-même survivante d’abus, je vous encourage tout particulièrement à prêter attention aux avertissements de contenu ci-dessus. Si ce n’est pas le bon moment pour lire cet article, ne forcez pas, procédez avec précaution. Il peut être utile de prévoir d’être épaulé·e après la lecture, de planifier une activité qui vous aide à évacuer les émotions que cela aura peut-être remué… Je vous encourage avant toute chose à prendre soin de vous.

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