Pourquoi porter un masque en 2025 ?

Ces derniers mois, j’ai eu beaucoup de conversations avec mes proches au sujet du port du masque, et plus généralement des précautions sanitaires basiques qu’il est possible de prendre au quotidien pour éviter la propagation de virus. Cet article explique mon approche du sujet, et se penche sur différents arguments qui peuvent émerger lors de telles discussions.

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La neurodivergence ne fait pas de nous des êtres de lumière

Depuis des années que je vois circuler des gens discourir autour de la neurodivergence sur Internet, il y a un certain type de propos récurrent qui m’agace énormément, qui consiste à essentialiser les personnes neurodivergentes comme naturellement plus éthiques, plus compétentes, plus droites, plus avisées.

Un exemple récent côté anglophone : “Ah nous les neurodivergent·es, la machine à propagande ne fonctionne pas sur nous” .

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Contrer le fascisme avec un geste simple

Saviez-vous que les études sur la pandémie de grippe de 1918 montrent une corrélation avec la montée du fascisme au cours des décennies suivantes ?

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L’autisme ne pousse pas à faire des saluts nazis.

Le 20 janvier 2025, lors de l’investiture du 47ème président des États-Unis, Elon Musk a donné un discours au cours duquel il a réalisé un salut nazi. Voici ce qui figure, au 1er février lorsque j’écris ces lignes, sur la page Wikipédia de la seconde investiture :

“[…] le multimilliardaire Elon Musk effectue ce que certains ont interprété comme un salut nazi quand d’autres n’y ont vu qu’un geste maladroit qui serait dû à son autisme.”

C’est un peu fort de café, un salut nazi accidentel pour cause d’autisme, non ? Tout d’abord, qui en 2024 ignore ce qu’est un salut nazi ? Par ailleurs, on parle de l’homme le plus riche du monde, qui a 53 ans, et qui est extrêmement, indubitablement proche de l’extrême-droite depuis plusieurs années. Il serait trop long de faire une liste exhaustive, mais suivent quelques points saillants.

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Autodéfense sanitaire en temps de pandémie

La pandémie de COVID-19 n’est pas terminée.

La majorité de la population a simplement décidé de faire comme si ce n’était plus un problème, en prétextant qu’il y avait des vaccins maintenant, en feignant d’ignorer l’existence des répercussions à long terme, en se rassurant que ça ne concerne que les personnes fragiles (et qu’après tout les fragiles peuvent bien crever), bref en se vautrant dans le déni et l’eugénisme. La désinformation règne tellement qu’il est même difficile de trouver des médecins avec les yeux en face des trous.

La réalité est que le COVID-19 est toujours un danger majeur, que les retombées d’infections répétées sont, de ce que l’on sait à l’heure actuelle, extrêmement dangereuses. De nombreuses personnes jeunes et précédemment en excellente santé font “mystérieusement” des crises cardiaques. Il n’y a pas besoin d’être à risque pour potentiellement subir des conséquences graves à la suite d’une infection !

Quand bien même, protéger les plus vulnérables devrait être un motif suffisant pour continuer à prendre des précautions élémentaires…

Je comprends aisément que la plupart des gens n’aient pas envie de flinguer leur vie sociale en continuant à s’isoler ; l’isolation est en soi un danger, je le concède. Cependant, continuer de masquer dans les pharmacies, les cabinets médicaux, et les transports où l’on va statistiquement forcément tôt ou tard côtoyer quelqu’un de malade, ce n’est quand même pas la mer à boire. Je pense que même si l’on limitait le fait de masquer aux périodes symptômatiques, c’est-à-dire quand on se sent un peu plus fatigué·e, que l’on tousse, que l’on se mouche ou autre, cela serait déjà un pas en avant.

Alors comment continuer à vivre en temps de pandémie, alors que quasiment tout le monde a cessé de porter un masque ? Voici quelques suggestions. Ce n’est pas exhaustif bien sûr, n’hésitez pas à laisser en commentaires vos propres observations.

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Du terme “pipou”, du validisme et du racisme

Cet article, de manière quelque peu inhabituelle pour ce blog, se penche sur des dynamiques observées principalement sur Twitter dans certains milieux. J’ai eu envie d’écrire à ce sujet pour deux raisons :

  • Je vois les mêmes malentendus et conflits se répéter cycliquement depuis littéralement des années
  • Il me semble que ces dynamiques de “niche” illustrent certaines dynamiques plus générales sur lesquelles il peut être intéressant de réfléchir même si l’on ne fréquente absolument pas Twitter
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Qu’est-ce qui est “safe” ?

L’utilisation d’anglicismes là où des alternatives existent m’agace quelque peu, d’une part parce que je trouve ça assez excluant pour les gens qui ne sont pas anglophones, d’autre part parce que bien souvent, lorsque l’on emprunte un mot à l’anglais à l’arrache, une partie du sens se perd ou il finit par être complètement dévoyé. Un exemple de cela est le terme safe, qui pourrait se traduire comme “sécure”, “en sécurité”, qui est systématiquement utilisé à toutes les sauces par beaucoup de gens, que ce soit pour le prôner ou pour le critiquer de manière acerbe.

Mais qu’est-ce que le safe ?

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Les personnes autistes et le “mignon”

Un reproche récurrent adressé aux personnes autistes est qu’elles joueraient trop sur un côté “mignon”. Je vois cela suffisamment souvent, et ce depuis des années, pour qu’il me semble pertinent d’en traiter dans un article.

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Le “privilège” du diagnostic d’autisme

Quand on a une condition chronique, obtenir un diagnostic médical peut être long, compliqué, coûteux. Cependant, le manque de nuance que j’ai parfois pu observer lorsque le sujet est abordé pose problème.

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