Ces derniers mois, le procès des “viols de Mazan” a beaucoup été abordé dans les médias. C’est évidemment une bonne chose que ce procès bénéficie d’une couverture médiatique ; le viol, notamment conjugal, est un sujet extrêmement important.
Bien sûr, on voit pas mal d’horreurs passer. Je ne vais pas commenter cela, d’autres l’ont fait mieux que je ne le ferais.
Je voulais parler, courtement, de l’incrédulité de certain·es.
Je vois des propos du genre “Incroyable, ce sont des monsieur-tout-le-monde, des pères de famille, des hommes de tous âges“. Ça n’a rien d’incroyable, et je suis épuisé de lire cela. Ça fait si longtemps que la culture du viol est discutée, en ligne, dans des écrits féministes… Tout cela a été étudié, les informations sont disponibles.
Alors comment peut on s’étonner, en l’an de grâce 2024, que des violeurs soit des hommes banals ? À d’autres ! Il faut vraiment être à côté de la plaque, avoir la tête enfoncée dans le sol comme une autruche, pour ne pas savoir que c’est une évidence.
Au vu des statistiques de viol, comment peut-on ignorer que les violeurs ne sont pas des monstres inhumains qui se tapiraient dans une grotte, mais bien des hommes que l’on côtoye forcément ? Il faut le vouloir.
Cette ignorance, cette incrédulité, fait partie du problème.
Ça me fatigue, voilà.